Les maladies des artères peuvent toucher trois grands territoires dans l’organisme :

  • le cœur et les artères coronaires
  • le cerveau et les Troncs Supra aortiques (artères carotides, sous clavières et vertébrales)
  • les membres inférieurs essentiellement et parfois les membres supérieurs

La découverte d’une atteinte d’un de ces territoires devra faire pratiquer un bilan systématique sur les deux autres territoires. Le cœur et les artères coronaires sont traitées par le chirurgien cardiaque ou le cardiologue interventionnel, les autres territoires sont pris en charges par le chirurgien vasculaire.

Deux types de lésions

On décrit essentiellement deux types de lésions :

L’artérite liée à une sténose
Sténose (rétrécissement localisé d’une artère) ou thrombose (l’artère est bouchée sur un segment plus ou moins important, la circulation pouvant parfois se faire à moindre débit par des itinéraires de suppléance) :

  • au niveau des membres, se traduit en fonction de son importance par :
    • une claudication : douleur qui apparaît à l’effort (par exemple crampe derrière le mollet à la marche) toujours après la même distance et disparaît à l’arrêt
    • douleur permanente qui survient sans effort par exemple la nuit derrière les mollets et est calmée par la position jambe pendante ou la marche. Il s’agit d’un stade plus avancé qui nécessite une prise en charge rapide
    • ischémie aigüe : douleur brutales des jambes ou des bras avec difficulté à les bouger ou paralysie motrice, éventuellement avec difficultés à les sentir ou paralysie sensitive, refroidissement et parfois coloration bleutée ou cyanose. Une consultation immédiate en urgence s’impose quelque soit l’heure ou le jour car la survie du membre est engagée.
  • au niveau des carotides, la sténose carotidienne :
    • Peut être asymptomatique :
      • souffle cervical découvert par votre médecin
      • découverte lors d’un bilan systématique (écho- doppler par exemple)
    • découverte à l’occasion d’un accident vasculaire cérébral :
      • soit temporaire (AIT – Accident Vasculaire Cérébral
        transitoire), soit définitif (AVC – Accident Vasculaire Cérébral Constitué)
      • il peut s’agir :
        • d’une difficulté de vision (hémianopsie)
        • d’une difficulté à la parole (aphasie)
        • d’une paralysie partielle du visage (paralysie faciale)
        • d’une difficulté ou impossibilité de bouger une partie du
          corps (paralysie motrice)
        • d’une difficulté de bouger ou sentir une partie du corps
          (paralysie sensitive)

Examen complémentaire

La présence d’un anévrisme doit faire pratiquer un examen complémentaire (écho-doppler ou scanner) à la recherche d’une autre localisation de la maladie anévrismale. Leur origine est controversée parfois liée à l’athérome ou à une maladie de la paroi artérielle, ils peuvent être héréditaires, d’origine infectieuses...

Les anévrismes ou dilatations des artères.

anevrisme

Les artères touchées

Ces deux lésions peuvent toucher toutes les artères de l’organisme mais préférentiellement par ordre de fréquence :

L’aorte et les artères iliaques :

  • le plus souvent asymptomatique et découverte d’examen systématique
  • parfois révélés par une douleur inhabituelle au niveau abdominal ou par une douleur suivie d’une perte de connaissance
  • leur évolution se fait vers la rupture qui est le plus souvent mortelle

Les artères poplitées :

  • touchent les artères derrière le genou
  • le plus souvent asymptomatique et découverte d’examen systématique
  • parfois révélés par une « boule qui bat derrière le genou » ou une douleur derrière le mollet à la marche
  • leur évolution se fait vers l’augmentation de volume et ils envoient des caillots de sang qui vont boucher les artères de jambes pouvant aboutir à la perte de la jambe

Les artères fémorales :

  • touchent les artères de la cuisse
  • le plus souvent asymptomatique et découverte d’examen systématique
  • parfois révélés par une « boule qui bat à l’aine » ou une augmentation de volume de la jambe par compression veineuse ou une douleur derrière le mollet à la marche
  • leur évolution se fait vers l’augmentation de volume et ils envoient des caillots de sang qui vont boucher les artères de jambes

Les autres territoires artériels.

Le traitement chirurgical

Le traitement chirurgical peut être de plusieurs types qui peuvent parfois se combinés entre eux :

Les Techniques percutanées

  • Elles se font sous anesthésie locale
  • Elles nécessitent une hospitalisation très courte
  • Elles ne nécessitent pas d’ouverture de la peau et sont réalisées en naviguant dans les artères par l’intérieur après ponction par une aiguille au niveau de l’aine (fémorale) du poignet (radiale) ou du pli du coude
  • Elles permettent de traiter un rétrecissement localisé (sténose) ou une artère bouchée (thrombose) par dilatation avec un ballon (angioplastie) associé ou pas à une prothèse métallique (stent), par aspiration d’un caillot récent (thrombo-aspiration), par injection locale d’un produit dissolvant les caillots récents (fibrinolyses)
  • Elles concernent le plus fréquemment :
    • les artères coronaires
    • les artères iliaques fiche d’information
    • les artères fémorales et poplitées fiche d’information
    • les artères de jambes
    • les artères carotides dans des cas bien préçis
    • l’aorte
    • l’artère sous clavière
    • etc
  • Elles permettent de traiter certains anévrismes :
    • soit par mise en place d’endoprothèses couvertes
    • soit par embilisation (en bouchant l’anévrisme avec des petits ressorts métalliques)..
maladie-artere

Les techniques micro-invasives

  • Elles se font sous anesthésie locales ou sous anesthésie loco-régionale ou générale
  • Elles nécessitent une hospitalisation courte de quelques jourts
  • Elles consistent à traiter un patient par dilatation – stent ou endoprothèse couverte avec une petite ouverture chirurgicale
  • Par exemple les anévrismes de l’aorte
  • Les suites opératoires sot souvent plus légères que le traitement chirurgical classique

Les techniques chirurgicales invasives

  • Elles se font anesthésie loco-régionale ou générale
  • Elles nécessitent une hospitalisation de quelques jours à plusieurs jours (3 à 8 jours en règle générale)
  • Elles imposent d’isoler l’artère ou les artères à traiter en utilisant une ouverture de la peau
  • L’endartériectomie :
    • consiste à ouvrir une artère et à retirer le matériel qui entraîne son rétrecissement ou son occlusion
    • elle peut se faire sans adjonction de matériel étranger ou en utilisant un peu de matériel synthétique
    • elle concerne essentiellement :
  • le Pontage :
    • consiste à créer un nouveau chemin pour contourner une artère bouchée en partant d’une artère perméable située au dessus de la lésion et en arrivant sur une artère perméable située en dessous de la lésion
    • le matériel utiliser peut être :
      • Soit celui du patient (essentiellement la veine grande saphène situé sur la cuisse et la jambe)
      • Soit du matériel synthétique (dacron, PTFE, polyuréthane)
      • Il concerne essentiellement :
  • La mise à plat greffe :
    • Elle consiste à ouvrir et traiter une artère malade notamment porteuse d’un anévrisme et à la reconstituer en utilisant un pontage
    • Elle concerne essentiellement :